samedi 31 mai 2008

Bonne arrivée au Bénin

Hé oui, nous sommes arrivés au Bénin et on s'est arrêté là pour cette fois.

La traversée du Mali s'est fait en trois jours, on en profitera plus au retour.
On a traversé le pays plus ou moins en règle, mais on a économisé 15 000 fcfa chacun (23 euros environ). Ici, ce n'est pas rien ! En tout cas, on peut déjà vous dire que ça a l'air magnifique, pour les détails, on vous racontera au mois d'août ou septembre, période où nous devrions être là-bas.

L'arrivée à la frontière du Burkina se passe plutôt bien, si ce n'est que le douanier refuse notre carnet de passage en douane (document officiel pour le véhicule exigé par le Burkina que nous avons payé très cher en France pour ne pas avoir à payer les taxes pour les camions aux frontières...). Ça nous coûte 5000 francs par voiture, à faire renouveller tous les mois.

On fait une petite pause à Bobo-Dioulasso, on visite un peu le marché central et ses alentours. C'est un peu oppressant, les première rencontres ne sont pas les bonnes comme souvent. Ça y va de l'arnaque au parking gratuit qu'on nous fait payer, des tarifs négociés pour une nuit dans un campement qui gonflent d'un tiers au moment de règler, du serveur de la pompe à essence de chez Shell qui arrive à mettre plus d'essence dans le réservoir que ce qu'il contient (astuce : ne pas raccrocher la pompe après avoir fait le plein d'une moto). Sur ce coup là, Jo gère la situation !
Dans la foulée, on rencontre Abou qui travaille pour une assoc' de Besançon : ASSO BURKINA.
Il nous accueille chez lui quelques nuits. Il va nous aider à rencontrer d'autres assoc' à Bobo.
On sait qu'ici, il y a SOS Village d'enfants. On voulait visiter un village en Afrique noire après notre visite à EL JADIDA, Maroc.
Le directeur, M. Sy Sibeflan Traore et un des éducateurs, M. Kentega Tiregma Hermann nous reçoivent (encore merci à eux)
Il y a deux villages au Burkina, un à Ouagadougou et un à Bobo-Dioulasso. Celui-ci compte 12 mères, 7 tantes pour aider les mamans et 10 enfants par foyer ! C'est le maximum possible ! Le système est le même qu'au Maroc, à deux différences près :

- Les enfants recueillis sont des enfants en situation précaires, venant des familles démunies (aucun soutien alimentaire) ou orphelins partiels et plus rarement orphelins totaux. Beaucoup viennent de Côte d'Ivoire, victimes du rapatriement qui a eu lieu pendant la guerre.

- On ne dénote pas de soutien financier particulier de l'extérieur, comme Total, Aacdo pour El Jadida.

Un village en excellente santé, une visite qui nous ravis.
Pour plus d'infos ou pour parrainer contacter M. Sy Sibeflan Traoré
au 00 226 76 67 81 60.

Après ça, Abou nous amène à la rencontre d'une autre assoc' : ESPOIR POUR DEMAIN.
On y fait la connaissance de Christine, qui nous consacre du temps pour nous raconter l'histoire de l'assocation.

AED lutte contre le sida, elle cible les femmes enceintes et les enfants. Son objectif : améliorer les conditions de vie de l'enfant en situation difficile, réduire les risques de transmisssion materno-foetale de l'infection au virus et améliorer la condition de vie de l'enfant infecté ou affecté, de la femme enceinte séropositive et du couple mère-enfant séropositif.

AED a un intérêt médical en appuyant les femmes et les enfants séropositifs en permettant aux femmes enceintes séropositives de bénéficier de la névirapine afin de limiter les risques d'exposition aux enfants à naître et aider les enfants à bénéficier d'un traitement adéquat.

L'assoc a également un rôle nutritionnel en informant les mères au sujet du danger de l'allaitement, en les fournissant en lait maternisé, en permettant aux enfants d'avoir une alimentation équilibrée et en soutenant les enfants de femmes séropositives ainsi que les familles d'accueil des orphelins du VIH.
C'est aussi un soutien psychosocial pour les malades et leur famille.
Les activités actuelles de l'AED, ormis celle décrites précédemment sont la formation de femmes en situation précaire aux activités génératrices de revenus,
les visites à domicile et/ou à l'hôpital, le porte à porte, le soutien scolaire
des enfants...
Un coup de cœur pour nous.
Cette assoc' vit aussi de parrainage. Si ça vous intéresse de les aider, vous pouvez les contacter par mail à :

aespoir_pourdemain@yahoo.fr

ou sur le site : http://www.aed-bf.org

Merci à Christine !

On quitte finalement Bobo au bout de quelques jours, sans avoir pu revoir nos amis les manchots, Steph et Emilie. Eux aussi sont à Bobo, mais sont en plein mariage.
Les manchots, on est au Bénin, on vous attend ?!

Nous on s'écarte un peu de la route de Ouagadougou pour rendre visite aux hyppopotames, mais franchement les tarifs pour les étrangers sont gonflés, on abandonne.
On se retrouve comme ça à Dédougou, où on passe deux jours à ne presque rien faire... On souffre de la chaleur, surtout la nuit, l'air ne se rafraichit pas.
On prend quand même le temps de visiter un dispensaire, le dispensaire des soeurs de la charité. Beaucoup de bébés y sont soignés, accompagnés par leur maman, ainsi que d'autres malades de tout âge.
Évidement, il y a beaucoup de besoins ici, on laissera des médicaments et des habits pour les enfants. Même pas droit à une photo en remerciement, ça, ça nous déçoit.

Jo et Gaëts profitent de la petite halte pour trinquer pour l'anniversaire de Carole (bon anni poulette), c'est du chouette !

Le jour où on doit reprendre la route de Ouagadougou, Gaëts se fait réveiller par les flics qui veulent nous contrôler de bon matin et nous on tombe en panne. Coup de fil à papa Caco, c'est juste la batterie qui est déchargée, merci papa !
Ce qu'on ne sait pas, c'est que 120 km de pistes merdiques nous attendent...
Journée de merde !

Le reste du Burkina, on le fait presque en une traite. On a envie de se poser et de bosser pour l'assoc'.
Mais on est pas au bout de nos peines ! Alors que le Bénin nous ouvre les bras, la police des frontières nous met clandestins dans son pays. Explications, le visa doit se prendre à Cotonou, mais nous ne devons pas aller à Cotonou. La police nous fait alors payer 5000 fcfa pour un tampon valable trois mois dans le nord du pays pour nous éviter d'aller à Cotonou. On trouve ça louche, mais le policier me dit que je pose trop de questions.
C'est en allant se présenter au consulat qu'on apprend que ce n'est pas valable du tout. Nous ne sommes pas en règles ! Résultat, on doit partir à Cotonou. On fait la connaissance de Boris et père Gilbert qui nous donneront un bon coup de main. Ils nous permettent de laisser les camions au centre Guy Riobé de Parakou, le temps qu'on fasse le déplacement en bus.

Quatre jours plus tard on est en règle, on a eu l'occasion de " visiter " Cotonou, de rencontrer James, un humanitaire qui bosse à Djougou et d'assister aux élections municipales et locales (bonne ambiance).
On y découvre que le Bénin est un pays très stable et un bel exemple de démocratie. Il est en tête de liste, même avant l'Europe !
A Cotonou, on est à fond dans la recherche d'un projet, on a eu contact avec Soeur Agnès, soeur de frère Alfred et le projet du pont n'est plus valable.
De son côté, elle va essayer de nous aider à trouver quelque chose. Nous aussi on entame les démarches, on va presque à rencontrer Hounnouvi K. Rigobert, secrétaire général du ministère de la famille et de l'enfance. Il nous fournit des adresses d'assoc' avec qui nous prenons contact.

Rendez-vous est pris avec l'une d'elle : PIED à Djougou, nord Bénin. PIED c'est Programme d'Insertion des Enfants Déshérités.
Créée depuis 1994, elle s'occupe des " enfants victimes ". Victimes de mariages forcés, de l'excision, de maltraitance, de pauvreté de la famille... Ce sont des enfants en fuite que la police interpelle. Là, la police fait appel à PIED-ONG, qui s'occupe de l'enfant au centre prévu à cet effet et qui tente de comprendre la situation, de négocier avec la famille et réinsérer socialement l'enfant.

L'assoc' a certains besoins, notamment celui d'acheminer l'eau jusqu'au centre qui n'en est pas pourvu. Il manque aussi un bâtiment dortoir pour les filles.
Nous, le projet de l'eau nous intéresse. C'est important pour le centre d'être relié directement c'est un besoin réel pour les enfants.
Le centre a une capacité d'accueil d'une trentaine d'enfants, le point d'eau le plus proche se trouve à 1 km de là.
Imaginez devoir ramener de l'eau pour les besoins de trente gamins pour boire, cuisiner, les douches, les toilettes, etc...

PIED a déjà réussi à rapprocher le point d'eau de 400 m, il reste 600 m à notre charge. Il faut aussi préciser que le sol à Djougou est très rocheux. Ils avaient commencé de creuser un puit dans le centre mais la roche a tout stoppé à 8 m de profondeur. On ne sait pas où se trouve la nappe phréatique et il faudrait faire sauter la pierre à coup de dynamite au risque que le centre ne s'écroule. Pas de suite pour le puit.

On exprime notre volonté de s'investir totalement dans leur assoc' et de suivre leur action social. Pour eux, pas de soucis. Ils nous aident à trouver un logement, deux chambres + salon , douches et toilettes communes avec la famille qui nous accueille, on nous prête un téléphone, et on s'achète de vélos pour nos déplacements, ça vaut le détour... Bref tout va bien !

On bosse comme des fous sur notre projet, enfin comme des fous à l'africaine...
On a attendu le plombier pendant deux jours pour un devis.
On doit creuser une tranchée de 30 cm de profondeur sur 560 m de long et ça c'est notre boulot.

Pêles et pioches en main, on commence à 7h00 demain matin. Ça promet !
Mais nous sommes contents. Amadou Moussa le directeur nous laisse libres de nos décisions et nous donne de vrais coups de pouce à la fois...
On le sent sérieux et accessible. C'est ce qu'on attendait.
Et vous, qu'en pensez-vous ?

Un grand merci à Magali qui vient de taper tout ce texte, à Djougou il n'y a plus Internet depuis 15 jours, ça déraille. Y a donc fallu envoyer par courrier notre texte ! Milles excuses pour le retard...

En espérant qu'Internet remarche vite, faites nous part de vos pensées ! Et dès qu'on le pourra, on fera un message spécial photos...

Nous on est ici jusqu'à fin mai, ensuite on retrouve Cyril et Popo à Ouagadougou avec impatience.

A bientôt !

(texte daté du 29/04/08)

jeudi 1 mai 2008

Quelques courtes bonnes nouvelles

Des soucis de connexions Internet empêchent nos précieux aventurieux de nous conter les derniers événements...
En attendant que le problème soit résolu(apparement cela risque malheureusement de durer pas mal de temps),
voici quelques news croustillantes !

Ils sont actuellement à Djougou au nord de Bénin où ils ont un petit appartement et ont trouvé un projet !
Ils aident une association qui s'appelle Pied-Ong (Programme d'Insertion des Enfants Déshérités).
Depuis deux jours, ils creusent un trou afin d'installer des canalisations qui permettront que l'eau puisse arriver jusqu'au centre.

Amandine a concocter un petit texte pour nous expliquer tout ça dès que je le recevrai il sera mis en ligne.

En attendant patience, patience...