dimanche 27 mars 2011

Holiday style et Burkina stories








Spud est reparti vendredi soir, après 15 jours parmis nous. On a passé la première semaine à Bladi et la deuxième à se balader.


Un des campements où on a dormi

Première étape, Bobo Dioulasso, changement de climat et de paysage, il fait plus frais et tout est vert. Pour ceux qui connaissent, je pense notamment à Stéf et Emi, on est allé sacrifier un poulet à Dafra, (les silures sacrés) pour la réussite du jardin. Toujours aussi mystique..On a aussi assister à une cérémonie des masques, tout le monde beurré au dolo et à l'hydromiel...Oui, oui, on y a gouté!


Dégustation de bandji (vin de palme) avec un producteur local. Le bandji est dans le bidon d'huile moteur et se boit à la calebasse (dans la main de Greg)

On a filé à banfora après, vous pouvez constater sur les photos que ça change grave du sahel!

Cascade de karfiguéla



Dômes de Fabédougou


Le tout en scoot à vitesse


Toujours du côté de Banfora, au lac de Tengrela, petit tour en pirogue au coucher du soleil pour admirer les hippos.




On a finit la semaine en beauté à Boromo, là-bas vit un troupeau d'éléphant sauvage. On a eu la chance de les voir à la reserve des deux bales, un pur moment de bonheur.



On a bien bougé, là on est sur Ouaga et on retourne à Bladi demain matin.


Ca chauffe un peu dans le Burkina, je vais essayer de vous raconter ça brièvement.

Tout a commencé peu après notre arrivée. Une jeune fille se fait courtiser par un policier, son petit ami n'apprécie guère et la giffle. Le policier veut la venger et convoque le petit ami dans les bureaux. Première convocation, il ne se présente pas, seconde convocation, il ne se présente toujours pas, troisième fois il est interpellé et passé à tabac. Il décède quelques jours plus tard à l'hôpital. Cause du décès, une méningite qui s'est transformé en paludisme. Plutôt gros non? Le policier est couvert par le gouvernement, personne ne veut reconnaître que le jeune est mort de ses blessures. Les élèves se révoltent, manifestent dans la rue. Un deuxième enfant de 12ans est mort d'une balle perdue, toujours venant d'un policier.

Pour calmer tout ça, le gouvernement (qui refuse toujours d'admettre la bavure policière) ferme les écoles. Du primaire à l'université, il n'y a plus cours depuis maintenant 1 mois. C'est vrai que les élèves de primaire, dans les villages surtout, sont à craindre!

Les jeunes sont en colère, brûlent quelques bâtiments publiques, et marchent toujours pour se faire entendre.


Vient s'ajouter à ça...Un militaire qui rentre chez lui et trouve sa femme entrain de "s'amuser" avec un "réparateur de machine à laver". Le militaire renvoit le mec chez lui à poil sur sa moto. Ce dernier va se plaindre à son patron qui a de l'influence (en ne lui racontant pas la bonne version des fait). Le militaire se fait emprisonner, pour réclamer sa libération, les militaires dans la nuit du 22 au 23 mars sont sortis piller les magasins de Ouagadougou. La décision du juge étant contestée, le palais de justice se met en grève. Le Président de la République, Monsieur Blaise Compaoré soutient ses militaires.


La population a peur, l'atmosphère la nuit a Ouaga est étrange, plus personne ne sort, on dirait qu'un couvre feu a été instauré. il n'y a pas de coup d'état, juste un abus de pouvoir, banal finalement ici. Il n'y a pas de loi, chacun fait ce qu'il veut s'il porte un uniforme, Blaise accepte tout.

L'école doit reprendre demain, mais je pense que sa réouverture risque d'être reportée. D'autres manifestations sont prévues. Voilà grossièrement ce qui se passe.


On peut dormir tranquille, tout va bien!


Ne reste plus qu'à vous souhaiter une bien belle journée et la paix dans le monde...Inch'allah?!

L'or noir, le nucléaire ou les civils?!!

Récemment j'ai appris que la France, l'Angleterre et les Etats Unis s'inquiètaient pour le peuple Lybiens, étonnant! Il me semble que ce n'est pas le seul pays Africain a se trouver dans cette situation! Je parle de guerres civiles et de dictateurs pourris aux pouvoirs depuis des décennies. 43 ans pour Kadhafi! Notre cher président ne savait pas il y a encore quelques années en 2007 que le "Guide" Lybien était un dictateur tyrannique.La France lui déroulait un joli tapis rouge pour l'accueillir à l'Elysée et lui vendre du nucléaire. Une énergie ne présentant aucun risque pour l'humanité et la planète et à mettre entre toute les mains! Regarder ce que le nucléaire va apporter au Japon! Une chance pour le reste du monde que les radiations ne franchissent pas les frontières! Aujourd'hui les grandes puissances occidentales décident d'aller jouer à la gueguerre pour soit disant protéger des civils! W.Bush doit faire la gueule de ne pas être de la partie, une partie qui risque d'être longue et où personne ne gagne il suffit de voir les cas de l'Irak et de l'Afghanistan. J'ai lu dans le journal le Monde que le 1er mars des avions occidentaux ont tué 9 enfants en Afghanistan. Le 14 mars 2 de plus. Le 18 mars le dictateur du Yémen a fait tirer sur son peuple révolté tuant 52 personnes. Les forces de sécurité de Barheïn avec le soutien muet de soldat Saoudiens ont réprimé la rebellion populaire. AUCUN avion occidental n'intervient pour protéger les civils au Yémen et à Barheïn. Et combien d'autres pays sont dans des situations semblable en Afrique et ailleurs. Pourquoi ces sauveurs ne se précipitent pas à leur secours?! Nous sommes dirigés par des capitalistes prêts à vendre du nucléaire à des dictateurs imprévisibles clamant qu'un accident nucléaire grave est impossible. Qui font comme si le pétrole coulerait toujours de sources. Nous sommes dirigés par des irresponsables qui préfèrent la catastrophe et la guerre à la justice, l'écologie et l'humanité! Je pense que la vie de ces peuples importe peu à ces chefs d'états, et que l'or noir qui coule en Lybie pour aller se deverser en Inde et en Chine serait plus intéressant s'il venait irriguer nos plaines occidentales.. Jo.

samedi 26 mars 2011

Pas quoi mettre comme titre





Ouaich!!!!!!!!! des nouvelles!!!!!!!!!!!!

Depuis début mars, le projet a bien avancé et le jardin prend carrément forme. A notre retour de Ouagadougou la dernière fois, on a vu du changement. La terre des puits était presque déblayée (vous vous en rendez pas compte mais un puits de 2m de diamètre sur 17m de profondeur, ça en fait de la terre). Impossible d'effectuer ce travail avant d'avoir l'eau dans les puits, croyance et culture oblige, respect.
Le déboisement de l'hectare était commencé (beaucoup d'arbres sur la surface du jardin, il a fallu en couper une grande partie, et déraciner les troncs), du coup, la perspective de notre diba a totalement changée, on arrive maintenant à se rendre compte de ce que ça va donner.


Le mercredi suivant, femmes et hommes qui s'adonnent à ces tâches (et nous), tous le monde était au jardin pour poursuivre le travail. Et alors là!!! Quelle ambiance, les femmes...de vraies fourmis, bassine remplies de terre sur la tête pour sortir tout ça du terrain, les hommes qui donnent les coups de hache dans les arbres au son du tam-tam et des chants du griot. Un truc de ouf. Difficile de vous faire vivre ça à distance, mais vraiment, y'a comme un sentiment de bonheur et de fierté de vivre ça dans ce genre de moment. A l'heure actuelle, le jardin est propre.

Au niveau des puits...Après avoir eu l'eau, il fallait consolider le fonds et construire les margelles. Le fond d'un des puits était effondré, les ouvriers ont dû consolider tout ça avec des grosses pierres, puis des briques (voir photos des briques dans message précédent).
Pour que le tout soit bien costaud, le premier mètre de brique au fond du puits à été doublé en épaisseur, s'en suivent 2m d'une épaisseur seulement. Ce travail a été réalisé dans les 3 puits.


Petit couac, on a dû recommander du ciment et du sable pour finir la partie supérieur des puits. Pour info, c'est ce qui nous coûte le plus cher au niveau du budget puits, presque 800€, 3 tonnes de ciment tout de même et 2 bennes de sable.
Début du travail pour les margelles.
On a mesuré la semaine dernière la profondeur des puits, 17m chacun, on pense qu'ils sont situés sur la même nappe phréatique (le sourcier en avait annoncé 2). Les ouvriers étant rémunerés par mètre travaillé, on leur a donné leurs salaires, bien mérité.


Le compost avance lui aussi. 3 compost sont en cours, Le 4ème va être fait demain. Ils sont réalisés à une semaine d'intervalle, suivant toujours la même organisation. Le trempage des pailles la veille, le lendemain rendez-vous au jardin avec les femmes. Le but étant évidemment de les rendre autonome à ce travail. Le fait que la plupart des femmes ne parlent pas français ne facilitent pas les choses, difficile aussi pour elle de comprendre la "logique" compost, elles semblent reproduire à la lettre ce qu'on leur apprend. On est pourtant certain qu'elles sauront très bien s'occuper de tout ça quand on partira.

Spud est arrivé le 12 mars, on a profité de lui la première semaine pour installer la clôture. On voit que le gars est en vacances, c'est l'intention qui compte, hein! Le grillage fait partie des grosses dépenses du projet également. Une haie vive va venir remplacer le grillage avec les années. On va justement acheter les semences de cette haie prochainement, on doit encore discuter de son emplacement (intérieur, extérieur??!!intérieur pour nous, extérieur pour Hakili),et de sa nature (cactus, arbre...)

A côté de ça, la vie Bladienne continue...Rencontre avec les habitants, partage de leur vie et de leurs coutumes.




On enduit la maison avec de la terre et du karité qui imperméabilise, on renouvelle l'opération environ tous les 4ans

Un apiculteur local fier de nous montrer son travail. Il fabrique sa ruche et va la déposer dans les arbres. On lui a acheté du miel, du vrai avec les alvéoles et les ptites bestioles, un délice.


Fabrication du beurre de karité, un travail de titan. Au moins 2h à piller la noix auparavant grillée, il faut ensuite finir d'écraser ce qui est mal pillé sur ces pierres. On fait bouillir le tout et on réserve l'huile qui remonte à la surface de la marmite.


La reine des termites, qui a finit dans l'estomac des Bladiens

Soirée télé-foot devant la maison, au revoir Marseille!

La chaleur est là, ce matin à Ouaga, il faisait 41 degrés à 9h15. Au village on dort à la belle étoile, impossible de rester sous la tôle de la petite chambre, heureusement il n'y a toujours pas de moustiques! Les journées sont rythmées par le soleil, on se couche avec les poules, on se lève avec le coq (qui va sûrement finir dans notre assiette). On part au jardin jusqu'à 12h, et on ne sort plus de notre abris jusqu'à 17h00, le soleil cogne vraiment trop fort.

Ca bouge un peu au Burkina, grèves, manif, etc...Faut qu'on vous explique tout ça (pas le temps aujourd'hui), pas de panique, on n'est pas en danger, Blaise gère la situation (Compaoré, Le Président)!

Et ça, c'est les toilettes!! Les Wéssé quoi...derrière le mur, des latrines.


Bon, basta pour aujourd'hui, on part manger chez Zak avec grosse tête et Ami (ses enfants). On revient demain, vous raconter la petite semaine de balade qu'on s'est payé, et vous informer de ce qui se passe dans ce pays des...gens intègres.

Hasta manana!!

vendredi 4 mars 2011

Le Diba de la solidarité

Salut la compagnie...
Bref coucou de Ouagadougou, on profite d'une connexion un peu meilleure pour vous donner quelques nouvelles,du projet d'abord, toutanfoto.

Sans elle ca ne serait pas possible...Elle est maintenant présente dans les 3 puits. Petit couac, les équipes des 2 premiers puits ont creusé trop profond et ont touché la nappe phréatique. Le fond des puits est rempli d'eau (environ 2m), il va falloir tout vider pour cimenter les parois du fond, ça complique le boulot.

Notre commande de brouettes et d'arrosoirs est arrivée à destination, 20 kilomètres à dos d'âne!

Pour cimenter le fond des puits et faire la partie exterieure (margelle), on a commandé 2 tonnes de ciment à Dédougou, et une benne de sable. Faut savoir que tout ça correspond à la moitié du budget consacré aux puits,on vous donnera les chiffres plus tard.

Après reception de tout le matériel livré par camion directement au village, faut fabriquer les briques qui vont servir à cimenter les 2 ou 3 m au fond du puits pour ne pas que ça s'effondre. A l'exterieur du puits, les briques recouvriront environ 2 m; 1 m pour la margelle (exterieur) et 1m en dessous du niveau du sol.



Nouvelle étape du projet réalisée samedi dernier; le compost. Il se fait en 2 temps; 24h auparavant, le trempage des matières végétales dans le bac prévu à cet effet. Ca permet d'économiser de l'eau pour les étapes suivantes. Il a tout de même fallut 800 l d'eau pour remplir le bac. Remonter 72 fois le seau de 15l!! Pas besoin d'aller dans les salles de sport.

Le lendemain, les femmes ont apportés au jardin: Cendres (matière minérale), matières organiques. Niveau quantité, il y a de quoi commencer le 2ème compost.

On réalise le compost suivant les techniques qui s'appliquent au Sahel, en alternant couches minérales, organiques et végétales, le tout bien arrosé. On retourne les tas par cycle de 2 semaines (4 fosses sont prévues), d'ici 8 semaines, environ 800 kg de compost seront disponibles. Un deuxième compost va être lancé avec une semaine de décalage, ce qui permettra d'obtenir 800kg de compost par semaine. Ce sera vraiment indispensable au jardin pour pouvoir fertiliser la terre.

Parrallèlement, on a commencé à évacuer la terre des puits en dehors du jardin. Impossible à faire avant, la coutume veut qu'on ne touche pas à ça avant d'avoir atteind l'eau. Hakili et Afreeca s'y sont mis, les femmes ont pris le relais depuis notre départ à Ouaga. Diba de la solidarité, c'est le nom qu'Hakili pense donner au jardin (en dafi: di c'est jardin, ba c'est grand; grand jardin), et la solidarité ça commence par là, tout le monde au boulot. On peut voir que ça use les ptits gars d'Hakili tout ce boulot!!

A venir: Réalisation du deuxième compost, retirer les souches du jardin, mettre les clôtures, tracer les parcelles et les attribuer aux femmes, le démarrage d'une parcelle test; il est impossible de commencer les cultures maintenant,en pleine saison sèche.

La vie à Bladi suit son cours, c'est la mosquée du village.


Des agoutis qu'un chasseur du village voisin est venu nous vendre. C'est pas mauvais, mais qu'est ce que ça sent fort!!

La station essence

et le grenier à Mil

Cette semaine à Ouaga est sympa parcqu'on peut profiter un max de Zach, mais le festival (FESPACO) est usant. Beaucoup de monde, oppressant mais on a pu y voir de bons films. Il commence à faire chaud, il parait que c'est pas le cas chez nous. Alors on vous souhaite bon courage...

Gros becs!