Forage à côté de la maison
Bon, présentement (comme on dit ici), nous rencontrons pas mal de problèmes de communication. On est venu à Dédougou samedi, j'ai passé 3 heures à vous faire un petit message, et au moment de la publication...Plus de connexion, tout perdu. Arrachage de cheveux, poils qui se dressent, etc. Nous revoilà donc aujourd'hui pour rattraper tout ça, imaginons que nous sommes samedi.
Nan, Greg c'est pas lui, lui c'est le griot du village, celui qui passe dans chaque maison avec son tambour pour annoncer les événements et faire passer les messages.
Les puits avancent, stéf! On a atteind 9 mètres dans le premier, une course s'est engagé avec le second commencé 3 jours plus tard, à savoir qui va avoir de l'eau en premier, et on a finalement commencé à en creuser un 3ème qui n'était pas prévu au départ. D'après les "spécialistes", on trouvera de l'eau entre 15 et 20 mètres, faut attendre encore une semaine.
Ca nous presse de trouver l'eau, c'est à partir de ce moment là que tout pourra débuter.
La semaine dernière, on a coupé les poteaux pour faire la clôture du jardin. C'est les eucalyptus plantés par l'association Besançon-Douroula qui sont utilisés.
On a fait une réunion pour le composte vendredi, près de 45 femmes étaient présentes. On a pu expliquer à quoi sert le composte, l'importance d'un composte collectif pour le jardin, et la manière la plus efficace de le faire bien que nombres d'entre elles connaissent déjà beaucoup de choses. On en revient toujours au même, quand il y aura l'eau, on fera du composte. En attendant elles réservent déjà le nécessaire, matières végétales, organiques, cendres et sable.
On est allé visiter le dispensaire et l'école du village. On voulait se renseigner sur leurs besoins. Le dispensaire manque cruellement de matériel chirurgicale, de lit...Y'a pas l'éléctricité, comme dans tout le reste du village, imaginez quand il y a des accouchements la nuit, pas glop. On est entrain de se renseigner pour fournir un peu mieux la pharmacie et le matos de chirurgie, on ne peut pas faire plus, en tout cas pour le moment.
L'école est fréquenté par 50% des enfants du village, ce qui est un net progrès, grâce à l'asso Besançon-Douroula et une prise de conscience des habitants. La place commence à manquer pour accueillir plus d'élèves. Il y a 3 salles de classe, et rien que 87 élèves au CP! Le problème là, c'est les fournitures scolaires. Fournies par l'état, elles ne sont arrivées cette année par exemple que le mois dernier. La rentrée, c'est comme chez nous, au mois de septembre! C'était l'occas pour amener un ballon, plutôt bienvenue, un tournoi intervillage se prépare.
Pas facile pour nous de participer aux travaux du jardin. On se retrouve toujours confrontés au même problème. Dès qu'on parle de creuser ou autre chose, tout le monde se met à rire. Le blanc ne va jamais y arriver, on est pas capable, on va se fatiguer. On n'est pas habitué au soleil, l'endurance et tout ça. C'est nerveusement que ça fatigue, mais petit à petit on se fait une place. Jo et Greg ont pu faire de la maçonnerie. Ils ont fini la douche de la maison, avec des briques en terre et le ciment en terre mouillée.
Le lendemain de notre arrivée, 20 personnes étaient devant la maison pour me regarder faire la vaisselle dans mes seaux. Ils croyaient que j'avais une servante à la maison et que j'avais jamais touché à une éponge. Fatou, la présidente de l'association des femmes m'a prise sous son aile et me fait partager la vie des femmes de Bladi. On pile le mil, on cuisine le tô, cette semaine je vais faire du beurre de karité, on parle aussi de faire de la teinture.
Une femme du village
A ver si la connexion marche...
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